(Re)Découvrez Boris Vian à travers le documentaire de Philippe Kohly (2009)
« Pour lui, le jazz, c’était plus qu’une musique, c’était son oxygène, le sang qui coulait dans ses veines, une manière de vivre, de penser, de sentir. Il l’a accompagné toute sa vie, cristallisant son désir de liberté, influençant jusqu’à son écriture. » — Philippe Kohly
Issu de décors réels, ce film plonge les spectateur·ice·s dans l’ambiance particulière des années 1950, où le jazz cristallise la soif de vivre de toute une génération. Il nous partage le chemin de Boris Vian, non pas selon les légendes forgées et les stéréotypes qui le décrivent tel un dandy provocateur, mais selon le point de vue de Vian.
Sans interviews et uniquement à partir d’archives, Philippe Kohly tente alors de se mettre dans la peau de son personnage pour ainsi proposer un portrait « table rase » qui rétablirait la vérité et donnerait à voir l’homme qui se cache derrière l’icône.
Qui est Boris Vian ?
Écrivain, musicien, et ingénieur, il devient célèbre pour son esprit inventif, son humour décapant et sa critique sociale acérée. Il s’impose dans le paysage culturel parisien de l’après-guerre comme une figure centrale de la scène intellectuelle et artistique. Vian conjugue sa carrière d’ingénieur avec sa passion pour la littérature et la musique, et fréquente les cercles littéraires et les clubs de jazz, où il se liera d’amitié avec de nombreuses personnalités de l’époque, telles que Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
Vian est surtout connu pour son roman « L’Écume des jours » (1947), une œuvre surréaliste et poétique qui mêle romance, tragédie et fantaisie, reflétant ses préoccupations existentielles et sa vision critique de la société. Il publie également sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, des romans noirs, dont le célèbre « J’irai cracher sur vos tombes » (1946), qui provoque un scandale et une controverse majeure en raison de sa critique du racisme et de sa violence explicite.
